C’est en Septembre, quand les chevaux se promènent au bord de l’Eau,

Le long de la plage nue, vidée de ses estivants,

Que je retrouve avec délice mon port d’attache à Royan…

J’ai abandonné mon chapeau aux derniers rayons du soleil

Sur le sable hier brûlant, rafraîchi maintenant.

Comme la Royannaise installée sur son fauteuil rayé,

Je goûte avec délice la lumière crépusculaire,

Rien qu’à nous offerte, et lance mes prières à la Mer…

C’est en Septembre que le petit enfant a rangé son p’tit navion au grenier,

Et l’a troqué pour son cartable, et oui c’est déjà la Rentrée…

En l’espace d’un été, il ne rentre déjà plus dans ses vêtements de l’an passé,

Nourri par l’iode et l’air marin de la Côte Atlantique,

Bercé par la lumière unique de l’Estuaire.

Au fond du cartable, à côté de l’odeur des cahiers,

Il sent le parfum de sa Mamie qui l’a choyé et gâté.

L’Amour au coeur toujours, elle goûte à son tour

A la douce beauté de la fin de l’été.

C’est en septembre qu’Elle peut enfin vivre pour Elle,

Sans contrainte, seulement guidée par la profonde Joie

Du spectacle chaque soir offert du disque solaire

Explosant ses rayons au-dessus de la Mer.

C’est en Septembre que son âme sauvage et solitaire

Goûte à l’immense beauté vide de la plage et de la mer,

Debout en silence à côté de ses compagnes les mouettes,

Ravies de retrouver le sable vidé de ses vacanciers.

C’est en Septembre qu’elle goûte à la fraîcheur de l’onde,

Où qu’elle soit, de l’Océan, des fleuves ou des marais…

Comme elle aime se perdre dans les paysages bucoliques,

Et adresser sa gratitude au Divin pour cet éternel festin.

C’est en Septembre que les vignes exultent leurs grappes blanches à point,

Et livrent leurs promesses d’un magnifique nectar, le Vin…

C’est en Septembre que les couleurs chaudes des feuilles roussies se mêlent aux ciels gris et obscurcis,

Livrant dans un double mouvement de yin et de yang, l’histoire de la Vie.

C’est en Septembre que la Terre, l’Eau et l’Air

Enfin se rafraîchissent d’un Eté historiquement caniculaire.

Perchés là-haut sur le Rocher, les promeneurs savourent avec délice

L’humidité tant attendue de l’Air enfin rafraîchissant, il était temps…

Les maïs séchés avec un mois d’avance

Témoignent à eux seuls de la grandissante offense

De l’Homme sur notre Terre, le constat est là, accablant…

A ceux-ci se mélangent les tournesols grillés, 2022 sonne le glas

Du chaos, ici-bas. Arrêtons de baisser les bras !

C’est en Septembre que les dés sont jetés et les jeux pas encore faits…

Derrière la muraille de Pierre, l’Espoir est toujours de mise comme hier,

C’est tellement élémenterre, notre survie en dépend et c’est maintenant !

Derrière la Ganivelle, l’Eau rafraîchit nos esprits cramoisis,

Et nous rappelle que « toi plus moi plus eux, plus tous ceux qui veulent,

Plus lui, plus elle, et touts ceux qui sont seuls,

A deux, à mille, je sais qu’on est capables,

Tout est possible, tout est réalisable… »

C’est en Septembre qu’il faut absolument nous rappeler

De cette Energie incroyable qui nous a rassemblés le temps d’un Eté,

Toutes et tous pris par le Partage et la Joie des bals populaires,

Portés par cette ferveur, celle du Coeur, enfin retrouvée après ces années covidées…

C’est en Septembre, quand l’Air devient plus froid que cette Joie commune grandit en moi, en toi,

En Nous, et croit, et croît comme le Feu de nos cheminées…

Donnant corps à nos âmes, nos coeurs et nos corps.

Aujourd’hui plus que jamais soyons forts tous ensemble

Dans cet Amour qui nous rassemble.

C’est en Septembre qu’on n’oublie pas que la Vie est belle et multicolore,

Peinte aux lumières de notre Terre, de notre Mer, de nos efforts

Pour la garder entière et Vivre en harmonie à l’infini.

C’est en Septembre qu’il nous faut croire Aujourd’hui plus qu’Hier,

Que tout est possible, le Meilleur davantage que le Pire.

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